COPSOL Fruit

Entre tradition et nouveaux défis

Solliès-Pont (83)

partenariat depuis : 2000
dernière visite : 01/07/2019

À Solliès-Pont, capitale française de la figue, la coopérative COPSOL a adapté les méthodes de tri ancestrales aux nouveaux outils de contrôle informatique. En haute saison, ce sont près de 600 figues à la minute qui passent sous leur scan. Elles sont récoltées par quelques 80 producteurs répartis sur lʼAOP, lʼaire géographique dʼappellation. Rémi Revest est lʼun dʼeux : pionnier de la culture bio parmi les membres de la coopérative, il nous fait visiter ses vergers situés à Hyères.
Compte-rendu dʼune journée de découverte du fruit emblématique du bassin méditerranéen, entre tradition et nouveaux défis.

Nous sommes le 1er juillet, la saison des figues démarre tout juste, et Nicolas Chauvin est préoccupé par les difficultés de calage sur ses machines. Ce charismatique directeur nous reçoit pourtant avec aisance et disponibilité. Voilà 3 ans quʼil a pris son poste à la suite dʼAnne-Marie, qui avait commencé à travailler avec le père de Mathieu Corvaisier il y a une vingtaine dʼannées.
« Les figues arrivent ici ». À peine commence-t-il à détailler le cheminement des fruits dans lʼentrepôt de la coopérative que nous comprenons ce que lesdits « calages » sous-entendaient : une partie importante de la chaîne de tri est en effet informatisée, contrôlée depuis une cabine où défilent sur écran une série de photos finement analysées. Tout un programme !
Dʼabord surpris par tant de technologie engagée, nous comprenons bien vite quʼau vu des volumes à traiter, COPSOL ne pourrait sʼen passer. Si « lʼhumain reste prépondérant dans le conditionnement […], bien évidemment que manuellement ce serait difficile de peser chaque figue ! » Nicolas explique que lʼintervention humaine (la main des opératrices) reste essentielle sur deux étapes : dʼabord lors du premier tri, visuel, qui distinguera les figues destinées à la transformation des fruits de bouche ; puis à la fin de la chaîne, pour la mise en plateau. Là, ce sont une quarantaine de personnes qui, de part et dʼautre de la machine, disposeront les fruits dans les colis adaptés. À chaque poste parviendra une seule catégorie de figues, selon le classement effectué par lʼordinateur. Pas de confusion possible.
Vers midi, nous prenons la voiture en direction la ferme du Gapeau. Après avoir cherché - en vain - un point dʼombre sur le parking, nous sommes ravis de nous asseoir bien au frais sous un grand platane. Nous faisons la connaissance de Rémi, arboriculteur, qui a sorti la chemise pour lʼoccasion. « Beau comme un camion tout neuf ! » commente Nicolas qui a toujours le mot pour rire. Au chant des cigales, le déjeuner se déroule dans une ambiance plus que sympathique. Lʼinstant « solennel » du rosé est immortalisé avant dʼentamer des conversations plus sérieuses.

Rémi a été le premier à se lancer dans la culture biologique de figues sur le secteur. Après la pause, nous le suivons dʼabord sur un plantier pour admirer une plantation de lʼannée, puis sur une parcelle située près de son domicile, où la production se destine à la composition de produits pour bébé. Ici, les arbres ne subissent pas le moindre traitement, même naturel.
Nous nous dirigeons finalement vers le plus vieux verger de son exploitation pour aborder toutes les questions liées à la culture de la figue, la récolte et lʼentretien des vergers. Saviez-vous que la figue se récoltait avec de longues chemises, gants et chapeaux ?
Comme le soulève Rémi, lʼirrigation nécessaire au figuier est une vraie problématique pour lʼavenir. Mais ce passionné a de nombreuses idées pour rebondir, quʼil nʼhésite pas à mettre à exécution. Ancien cultivateur de pivoines, ce « Rémi-de-Florette » (ainsi que le baptisera Mathieu) se lance aujourdʼhui dans la plantation de grenadiers… Un projet que nous suivrons de près - et dont nous vous reparlerons.
Fin dʼaprès-midi, le moment est venu dʼimmortaliser notre passage à la coopérative par une dernière photo : tous se pressent dans une ambiance récréative. Nous laissons derrière nous ces entrepôts aux façades ornées de fresques, toutes éblouissantes de la lumière quʼelles réverbèrent. Le temps dʼun court arrêt en bord de mer, avant de remonter dans lʼavion avec des goûts, des odeurs et des sourires pleins la tête. Merci à la chaleur du Sud — à ses producteurs tout aussi chaleureux !
« Et quʼen est-il des erreurs de traçabilité entre fruits bio et fruits conventionnels ? » demande Mathieu. Nicolas nous rassure. Les lots bio sont conservés dans une chambre froide dédiée avant dʼêtre traités tous les matins, en priorité, bien à part de tous les autres lots. Un système de repérage par couleur vient également renforcer cette organisation.
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